Le Terret Noir
Un cépage rare de la Vallée du Rhône
Cépage noir originaire du Languedoc et de la vallée du Rhône, le terret noir fait partie des 13 cépages autorisés par l'appellation Châteauneuf-du-Pape, mais reste aujourd'hui très peu utilisé. Son rôle dans les assemblages est devenu anecdotique, même s'il peut apporter de la légèreté et des notes fruitées aux vins.
Un cépage méridional confidentiel
Le terret noir est un cépage noir ancien, présent dans le sud de la France depuis plusieurs siècles. Mais au fil de la modernisation du vignoble, il a été progressivement délaissé au profit de cépages plus qualitatifs et plus faciles à cultiver comme le grenache, la syrah ou le mourvèdre. Aujourd'hui, le terret noir n'occupe plus que quelques hectares épars dans les appellations Châteauneuf-du-Pape, Côtes du Rhône et Languedoc. Il tend à disparaître des assemblages, où il n'est utilisé qu'en très faible proportion par quelques domaines traditionnels
Un cépage d'assemblage pour la légèreté et le fruit
Le terret noir est un cépage vigoureux et productif, qui nécessite une taille adaptée pour maîtriser les rendements. Il est assez résistant aux maladies et s'adapte bien aux terroirs chauds et secs du sud de la France. Ses grappes sont de taille moyenne et peu compactes, avec des baies à la peau fine et peu colorée.
Vinifié seul, le terret noir donne des vins légers, peu tanniques et peu colorés, avec des arômes fruités et floraux délicats. Mais son potentiel qualitatif est limité et il est rarement utilisé en mono-cépage. Son acidité peut cependant apporter de la fraîcheur aux assemblages.
Dans les vins rouges de Châteauneuf-du-Pape et des Côtes du Rhône, le terret noir n'est jamais vinifié seul mais toujours assemblé à d'autres cépages comme le grenache, la syrah ou le mourvèdre. Peu coloré et peu tannique, il apporte aux vins une touche de légèreté et des notes fruitées et florales. Il permet d'atténuer un peu la puissance et la richesse des cépages principaux.
Son rôle dans les assemblages reste très marginal, ne dépassant que rarement quelques pourcents. Son influence sur le profil aromatique des vins est donc assez subtile et s'apparente plus à une note de finesse qu'à un caractère dominant.
